David Williams, journaliste automobile national et lauréat du prix de la sécurité routière

Vous arrive-t-il de vous demander, lorsque vous prenez votre voiture pour une belle balade en famille le week-end, pourquoi les routes semblent plus encombrées que d'habitude ? Vous arrive-t-il de renoncer, de faire demi-tour, de rentrer chez vous et de faire autre chose à la place ?

Cela nous est arrivé récemment, et ce n'est certainement pas la première fois : nous voulions juste passer quelques heures dans un parc situé à seulement six miles, une excursion que nous avons souvent faite avec les enfants dans le passé et qui prenait une demi-heure.

Le calculateur d'itinéraires d'AA indique qu'il faudrait 27 minutes dans les embouteillages, ce qui semble correct. Nous avons envisagé les transports publics, mais le site Internet de Transport for London indique qu'il faut compter une heure et 10 minutes (dont 24 minutes de marche jusqu'à la gare, un trajet en train puis deux bus), soit un trajet aller-retour de deux heures et 20 minutes, ce qui est plus long que ce dont nous disposons et fastidieux. De plus, j'ai la fâcheuse habitude de prendre des trains qui ont beaucoup de retard ou qui sont annulés.

De plus, je voulais mettre à l'épreuve mes nouvelles compétences avec mon appareil photo et mon nouveau trépied, car j'ai récemment suivi un cours résidentiel de photographie de paysage en hiver(http://bit.ly/1PHye6m) et, comme nous avions les enfants à bord, il était beaucoup plus logique de prendre la voiture pour les transporter, eux et leurs affaires.

C'est du moins ce que nous pensions. Au bout de 40 minutes, nous n'étions même pas à mi-chemin du majestueux Greenwich Park, qui offre une vue imprenable sur Londres depuis le sommet d'une colline, et la circulation s'étirait au loin, sans bouger. Finalement, j'ai fait demi-tour et nous avons abandonné - ce qui semble être devenu une habitude, ruinant les projets de week-end.

Ce qui est frustrant, c'est qu'on ne sait jamais, jamais, vraiment, pourquoi. Il ne semblait pas y avoir de travaux routiers, je n'ai vu aucune preuve dans la région que les autorités de transport avaient "amélioré" les carrefours clés (un euphémisme à Londres pour étrangler encore plus le trafic motorisé tout en mettant en place de nouveaux aménagements inutilement larges pour les piétons et les cyclistes).

Il n'y a pas si longtemps, nous nous sommes étonnés qu'une ville aussi petite et apparemment isolée que Bath soit capable de créer des embouteillages aussi spectaculaires un dimanche matin.

Il y a bien sûr une autre raison : le nombre de voitures et l'augmentation du trafic sur nos routes augmentent également, et la Fondation RAC a récemment publié quelques chiffres à ce sujet. Apparemment, le nombre de véhicules circulant sur les routes britanniques a augmenté de 600 000 rien que l'année dernière. Les derniers chiffres montrent qu'il y avait 25,8 millions de voitures immatriculées au troisième trimestre 2015, contre 25,2 millions à la même période en 2014.

Depuis 2011, le nombre a augmenté d'environ 1,6 million en Angleterre, de 142 000 en Écosse et de 69 000 au Pays de Galles. C'est dans le sud-est de l'Angleterre que la hausse a été la plus forte, avec 373 200 voitures supplémentaires en cinq ans.

Les voitures continuent d'arriver, ce qui est bien sûr excellent pour l'économie. La Society of Motor Manufacturers and Traders a déclaré que 2,63 millions de nouvelles voitures avaient été fabriquées en 2015, soit une hausse de 6,3 % par rapport à l'année précédente. La production a également atteint son plus haut niveau depuis sept ans. C'est une bonne nouvelle pour les travailleurs.

Mais qu'en est-il des familles qui doivent se déplacer en voiture le week-end ? Malheureusement, je n'ai pas la réponse, même si un jour, j'en suis sûr, nous serons obligés d'envisager une certaine forme de tarification routière, peut-être à la place des taxes traditionnelles sur les véhicules, pour lutter contre le trafic. Je fais surtout du vélo pour des trajets locaux, ce que j'adore (et on peut encore tout filmer en pédalant, comme je l'ai découvert récemment avec la splendide Bike Cam de Nextbase). Mais nous pensons que c'est trop dangereux pour nos enfants, qui sont trop précieux pour se risquer dans ce que les agents de la circulation appellent parfois le "hachoir", et pour qui un moment d'inattention ou d'impulsivité peut avoir des conséquences terribles.

La prochaine fois, je pourrais attacher mon trépied et mon appareil photo sur ma moto et procéder ainsi. Mais ce ne sera certainement pas une journée en famille.