David Williams, journaliste automobile national et lauréat du prix de la sécurité routière
Vous arrive-t-il d'accorder une seconde importance à l'humble marquage routier ? Je ne le pensais pas, moi non plus, jusqu'à ce que je travaille récemment avec la Road Safety Markings Association, dont je parie que vous n'avez jamais entendu parler.
Soudain, je me suis rendu compte de l'importance de ce secteur. Voyons quelques faits. La RSMA représente environ 90 % des entreprises impliquées dans le marquage routier, et ce depuis 30 ans. Au total, le secteur emploie environ 4 000 personnes.
La RSMA souligne, à juste titre, que les lignes et les marquages sont essentiels ; s'ils étaient supprimés, des millions de conducteurs perdraient instantanément des informations vitales - souvent quasi-subliminales - qui les guident en toute sécurité dans leurs déplacements, aux carrefours et aux ronds-points, sur les routes non éclairées la nuit, sur les autoroutes et à l'entrée des parkings. Partout en fait.
Ce n'est qu'en regardant de près le code de la route que l'on se rend compte de la diversité et de la banalité des marquages routiers. Il y en a un pour chaque occasion - même si l'on n'est pas sûr à 100 % de la signification de chacun d'entre eux. Je ne me souviens jamais de la véritable signification de ces courtes bandes jaunes peintes sur les bordures de trottoir, qui nous indiquent quand nous pouvons ou ne pouvons pas charger.
En me plongeant dans l'univers du marquage routier, j'ai découvert toute une série de faits intéressants. En voici donc quelques-uns à méditer la prochaine fois que vous ferez un long voyage ou que vous serez bloqué dans un embouteillage.
Saviez-vous que des améliorations peu coûteuses accompagnant l'entretien courant - plutôt que des campagnes spécifiques visant à améliorer la sécurité routière - ont contribué à réduire les accidents mortels et graves de 80 % sur 15 tronçons de routes britanniques ? La majorité des mesures correctives ont consisté à améliorer le marquage et la signalisation routiers et à refaire le revêtement.
Sur ces 15 routes étudiées par la Fondation pour la sécurité routière, 237 personnes ont été tuées ou gravement blessées au cours des trois années qui ont précédé l'adoption des mesures. Mais au cours des trois années suivantes, le nombre de victimes est tombé à 52, ce qui représente une économie incalculable en termes de souffrance humaine et une économie de 25 millions de livres sterling, à raison de 110 000 livres sterling par kilomètre.
La RSMA estime que ces progrès en matière de sécurité devraient être reproduits dans tout le Royaume-Uni, en particulier sur les routes "à haut risque persistant" - notamment les tronçons ruraux étroits, sinueux et vallonnés - où l'amélioration des lignes blanches centrales et des lignes de rive pour guider les usagers de la route se traduit par des dividendes considérables en termes de sécurité.
Un excellent exemple de cette approche est la "route la plus améliorée" de l'année dernière, un tronçon de l'A4128 dans le Buckinghamshire, où de nouveaux plots solaires ont amélioré la vision nocturne, à la suite de plusieurs collisions mortelles. Le tronçon de 11 km de l'A4128 entre Great Missenden et High Wycombe est passé de l'une des routes les plus notoires et les plus dangereuses de Grande-Bretagne à l'une des plus sûres, les collisions mortelles et graves ayant chuté de 89 %, passant de 19 à deux au cours des deux dernières enquêtes. Les calculs de la RSMA montrent que grâce à des améliorations peu coûteuses sur seulement 15 routes, plus de 300 personnes au Royaume-Uni sont aujourd'hui en vie ou ont évité des blessures graves.
Le "modeste" marquage routier ? Il n'existe pas
